Horace Andy + Omar Perry + Winston Mac Anuff @ L'Elysée Montmartre (75)

Samedi 12-03-2005
L'Elysée Montmartre - Paris (75)

Le flyer indiquait pourtant 19h30, et c'est un concert Reggae, parisien en plus...
Arrivé peu avant 20 heures, le son résonne déjà en montant les escaliers de l'Elysée Montmartre et il résonne trop fort pour que ce soit encore un selecta qui soit au contrôle. En effet, la salle est déjà quasi pleine et c'est Omar Perry qui est sur scène. Fils du légendaire Lee 'Scratch' Perry et ex-Upsetter Junior, Omar Perry assure un vrai jeu de scène en demandant toujours le soutien du public et bougeant beaucoup sur scène. On aura pu apprécier, entre autres, son premier single "Rasta Meditation", sorti en 2003 sur un des labels d'Adrian Sherwood (Sound Boy) ou encore "Ghetto Life". Le Homegrown Band, backing band d'Horace Andy fait déjà la preuve de son talent et de son efficacité pour un concert Roots avec notamment sa section cuivre menée par l'excellent saxophoniste Guillaume 'Stepper' Briard.
Il n'est pas évident que le singjay puisse avoir hérité du même talent que son père, mais il est plus que flagrant qu'il maitrise son style, qu'il prend du plaisir sur scène et que l'on attend avec impatience un album, annoncé depuis trop longtemps...

Puisque c'est Horace Andy qui est annoncé ensuite je comprends vite que j'ai donc vraiment manqué le show de l'homme que l'on surnomme "The Electric Dread", j'ai nommé Winston McAnuff. C'est une vraie déception car les shows du vétéran jamaïcain sont toujours mémorables, que ce soit en soundsystem ou en concert.
Le changement de plateau s'opère assez rapidement, une dizaine de minutes, mais personne ne vient ensuite... Difficile de croire que l'on va "perdre du temps", particulièrement ce soir puisque un "bal" est prévu à 22h30, et que de toute façon l'Elysée Montmartre dépasse rarement cet horaire...
C'est pourtant plus de 30 minutes après qu'Omar Perry ai quitté la scène que le Homegrown Band revient s'installer et commence à envoyer un medley conduit par la section cuivres, et avec 2 saxophones et une trompette c'est un vrai régal.
Quand Horace Andy arrive, en dansant, le backing band lance "Fever", et c'est de circonstance car la salle commençait à vraiment s'impatienter, et à donc réagit tout de suite à son arrivée. Attente récompensée puisque Horace Andy va offrir ce soir au public parisien une revue de ses meilleurs titres : de "Money Money" à "Spying Glass" en passant par "You Are My Angel"... Après quelques classiques le backing band ralenti, le temps pour Horace Andy de remercier Jah et tout le public présent. Il rappelle également que "Rasta ne deal pas avec la politique" et lance l'excellent "Government Land" : "Give up Jah land, government man, give up Jah land..."
L'ambiance monte encore d'un cran quand retentit le "Cuss Cuss", "Pullllllllll upppppp!!". La salle suit bien et c'est une "extended" version qui sera jouée, avec un excellent dub qui fera danser Horace Andy, et la plupart des massives...

Un peu avant 22 heures, Horace Andy quitte la scène et les musiciens du Homegrown Band finissent seuls le dernier morceau. Beaucoup ont loupé le début du concert, alors tout le monde répond encore présent à la fin ! Le public ne veut pas en finir tout de suite : sifflets et cris ne feront revenir que le MC de la soirée qui demandera encore plus de bruit si l'on souhaite voir les musiciens revenir... La salle s'exécute,et effectivement n'était pas à fond au premier "essai"...
Cette fois c'est suffisant : Horace Andy remontera sur scène pour 3 titres, dont l'immense "Skylarking". Il présentera ensuite les membres du backing band, et notamment Stepper qu'il surnomme "The baldhead rastaman" avant de lancer un titre qu'il dit ne jamais avoir joué en France "Collie Weed", et c'est un plaisir !
Comme convenu/contraint, 22h30, fin du concert. Un très bon show, une très bonne ambiance, juste quelques problèmes de timing...

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